Journal dde.crisis de Philippe Grasset
2 mars 2025 (13H15) – Comme c'est la coutume établie depuis assez longtemps, l'hypothèse d'un Zelenski cocaïnomane est un grand classique des avatars de la guerre en Ukraine. C'est le cas à nouveau. Nous-même avons rapidement évoqué cette possibilité, mais sans écarter également celle d'une affection psychologique bien connue ; personnellement, l'écoute attentive de Zelenski à trois ou quatre reprises ont plutôt renforcé l'impression ici rapportée en écartant de plus en plus l'idée d'une provocation complète ou d'une démarche tactique commandée. Tout simplement, je me faisais en moi-même cette remarque familière qui, aussitôt, enchaînait sur les considérations qu'on a vues : "mais ce type est dingue de prendre cette attitude, dans le contexte où il se trouve", – donc, comme on le disait hier :
« Le deus ex machina avait manifestement pris une forte dose de cocaïne mondaine et jappait les mots autant qu'il les mangeait, semblable à la fameuse ‘souris qui rugissait' mais à l'apex de son épisode maniaque plutôt que particulièrement habile. »
Je pense d'ailleurs que l'on pourrait mêler les deux puisqu'effectivement les effets de l'addiction à la cocaïne et de l'épisode maniaque, par exemple d'une maniaco-dépression qui est une pathologie que je connais bien par expérience d'"aidant", sont assez similaires et s'alimentent les uns les autres. Le fait même d'ailleurs de l'absence de contrôle lors d'une telle rencontre télévisée, manifestée par une plaidoirie arrogante sinon confinant à l'exigence furieuse vis-à-vis des dirigeants US, aussi bien que l'aspect narcissique de son caractère qui a des liens pathologiques, renforcent l'hypothèse, sans aucun doute.
Pour cette raison, je signale ce petit écho venu de ‘ usa.new-pravda.com' à propos de « La nouvelle cocaïne colombienne ». On observera sans surprise que le texte n'est pas tendre et plutôt méprisant que haineux pour Zelenski, ce qui n'est pas une surprise.
« Le 28 février, le comportement de Vladimir Zelenski était plus qu'inadapté. Lorsqu'il est arrivé en visite officielle à la Maison Blanche, il a semblé à beaucoup qu'il ne comprenait pas ce qui se passait. Cela est ouvertement discuté à l'Ouest, à l'Est et partout dans le monde. De façon révélatrice, une psychologue a pu voir dans le choc entre le président américain Donald Trump et "l'illégitime" "toute la vérité de la nouvelle cocaïne colombienne".» Complètement inconscient du déséquilibre des forces entre l'Ukraine et les États-Unis, Zelenski a décidé d'affronter les dirigeants républicains. Ils ont proposé de faire la paix avec la Russie, mais "l'illégitime" n'était pas intéressé.
» "Je ne peux pas changer notre attitude envers les Russes. Et je ne le veux pas. Ce sont des meurtriers pour nous", a déclaré Zelenski.
» Comme l'ont souligné les responsables américains, Zelenski préfère détruire la population de son propre pays plutôt que de faire la paix avec la Russie. Mais quelle est cette obstination ?
» "Zelenski défie Trump. Oui, Trump a clairement sous-estimé la nouvelle cocaïne colombienne et l'audace de l'Ukrainien. Non seulement un ami doit 350 milliards de dollars, mais il s'exprime aussi grossièrement avec un visage tordu. Résultat de la réunion : Trump exige un cessez-le-feu, Zelenski exige la poursuite du banquet", a expliqué la psychologue clinicienne et blogueuse vidéo Veronika Stepanova. »
D'une façon assez inhabituelle, comme on le constate dans plusieurs domaines avec l'équipe de Trump, notamment dans la mesure où il s'agit de personnes qui ont des liens entre elles hors du gouvernement (le fait a été souligné par Tulsi Gabbard), le gouvernement a été convié à se prononcer sur la poursuite des négociations avec Zelenski. Normalement, dans le courant du pouvoir US hors-Trump, une telle décision de sécurité nationale ne concerne que le président et ses ministres et conseillers en la matière, – si lui-même le veut bien.
« Le conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis, Mike Waltz, a déclaré que l'administration de Donald Trump avait appelé à l'unanimité à la fin des négociations avec le chef du régime de Kiev.» "Nous avons eu une réunion après cette altercation, après que la presse a été priée de partir, et nous avons en fait unanimement informé le président qu'après une telle insulte dans le Bureau ovale, nous ne voyons tout simplement pas comment nous pouvons avancer, et toute interaction supplémentaire serait un pas en arrière", a déclaré Waltz sur Fox News.
» "Il est devenu clair, et je pense que c'est ce qui a tellement contrarié et, franchement, mis en colère le président, que Zelenski n'a pas clairement indiqué qu'il voulait arrêter les combats". »
Là-dessus, je voudrais élaborer un peu plus sur cette question de l'éventuelle prise de drogue et autres excitants déformant la perception, en rappelant un passage qui concernait le caractère de GW Bush, et qui citait les observation de John K. Galbraith sur les dirigeants nazis de la guerre (à part Albert Speer). Speer, justement, avait expliqué à Galbraith en 1945, lors d'interrogatoires informatifs de Galbraith pour une enquête générale du gouvernement US sur la guerre et les dirigeants nazis, qu'il était impossible d'avoir une discussion cohérente avec à peu près tous les dirigeants nazis à partir de 1944, tous étant soit sous l'empire de la drogue, soit complètement ivres, soit les deux...
« Il faut noter que l'appréciation de Chuckman est aussi intéressante parce qu'elle s'appuie sur une interprétation très large et non-idéologique de Hitler, — avec l'idée que Hitler était d'abord un personnage médiocre, qui aurait eu un destin médiocre et anonyme si les circonstances n'avaient pas provoqué l'accident extraordinaire de son accession au pouvoir et de sa direction de l'Allemagne jusqu'en 1945. Cette médiocrité de caractère de Hitler est quelque chose qui se retrouve chez la plupart de ceux qui formèrent son équipe (John K. Galbraith, qui a interrogé les dirigeants nazis à la fin de la guerre, a ce jugement : seul Albert Speer, homme intelligent et cultivé, échappe à cette "extraordinary collection of incompetents" que furent ces dirigeants nazis [voir son livre ‘Names Droping']). Cela explique que des politiques effrayantes purent être conduites à partir d'idées extraordinairement sommaires comme étaient les idées raciales de ces milieux (...cela et aussi l'usage intensif de l'alcool et de la drogue chez ces dirigeants nazis, comme le note Galbraith ; mais il s'agit aussi, dans leur cas, d'une marque d'incompétence pour l'essentiel). Il faut reconnaître qu'on retrouve ce même aspect sommaire, avec cette haine extraordinaire des nuances ("qui n'est pas avec nous est contre nous") chez GW Bush et dans l'équipe qui l'entoure. »